Provoquer la peur dans un univers chatoyant, c’est le pari réussi du développeur The Loneliest Pixel qui, avec Brighter Day, mêle astucieusement jeu d’horreur, infiltration et un soupçon de George Orwell.
Loin de Resident Evil, Project Zero, Amnesia ou de l’emblématique Silent Hill (dont la résurrection par Guillermo del Toro et Hideo Kojima restera l’une des meilleures démos de tous les temps), Brighter Day a fait le choix du survival horror décalé. Pas de sombre forêt enveloppée d’une brume angoissante, ni d’apparitions ectoplasmiques au détour d’un couloir. Embarqué dans un jeu d’infiltration en vue subjective, le joueur débarque ici dans une chambre aux murs peints en rose éclairée par un rayon de soleil. Mais cet écrin coloré va toutefois peu à peu s’assombrir pour révéler la véritable nature des lieux : celle d’un immense labyrinthe en forme d’asile dont il faut s’échapper en évitant ses geôliers, d’énormes yeux effectuant des rondes mécaniques.
En apparence simple et fauché, le concept n’en est pourtant pas moins flippant. À la manière d’un Slender Man, l’ambiance sonore se fait sans cesse plus pesante quand la menace oculaire se rapproche. On se surprend ainsi à craindre d’être espionné et traqué chaque fois que l’on quitte sa cachette. Car une fois dans son champ de vision, l’œil fonce sur sa proie, telles les apparitions du terrifiant long-métrage It Follows (2014). Plusieurs subterfuges s’offrent alors à nous afin d’échapper aux Big Brothers : utiliser des pilules abrutissantes comme leurre auditif, déplacer un monolithe de lumière qui contracte la pupille de nos poursuivants afin de faire diversion…
En cours de développement, le jeu promet une expérience stressante et variée, tant mécaniquement que graphiquement. Découvrez la démo gratuite à cette adresse.
https://youtu.be/tu62mWNoru4
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